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Participants-contributeurs
Madame Nadine MACHIKOU NGAMENI, Agrégée de sciences politiques, Professeure des universités, Université de Yaoundé
Monsieur Alioune SALL, Professeur des universités, Avocat, ancien juge auprès de la Cour de justice de la CEDEAO
Monsieur Jean-François AKANDJI KOMBE, Agrégé de Droit public, Professeur à l’École de droit de La Sorbonne
Monsieur Alioune TINE, Militant des droits de l’Homme, Fondateur Think-Tank Africa Jom Center
Monsieur Mamadou Ismaila KONATE, Ancien Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des droits de l’Homme du Mali, Avocat aux Barreaux du Mali et de Paris, modérateur
Présentation
On avait pensé en avoir fini avec l’institution des Présidents à vie qui a tant terni le soleil des indépendances africaines dans ses premières décennies. Ses promoteurs extérieurs, mais aussi et surtout les Africains eux-mêmes, à travers les conférences souveraines, avaient voulu voir dans la démocratie et dans l’alternance au pouvoir qui en découle le remède aux maux qui minent le continent. On a cru encore qu’en plaçant cette démocratie hors des États et au-dessus d’eux, par exemple par le jeu de la « convergence constitutionnelle » conduite dans le cadre de la CEDEAO, on avait placé les garde-fous qui conviennent.
Force est cependant de constater qu’au bout de ces plans, espoirs et aspirations c’est l’échec. Les troisièmes mandats sont une manifestation patente de cet échec. Les expériences politiques chaotiques qu’elles ont entraînées et entraînent encore montrent qu’à l’évidence le remède n’a pas eu raison du mal. Pire, elles montrent que les outils de la démocratie, à commencer par la Constitution et les élections, ont fini par être retournés contre cette même démocratie, par être instrumentalisés pour ressusciter les gouvernances à vie que l’on avait voulu éradiquer.
Pourquoi ? Et surtout comment ? C’est à ces questions que les illustres orateurs de ce web-conférence sont invités à répondre.
À travers les questionnements et les analyses qu’ils vont proposer, c’est toute la question du rapport de l’Afrique à la démocratie qui est posée, c’est-à-dire celle du rapport au pouvoir et au peuple de ceux qui gouvernent, celle de la place des citoyens dans la gouvernance de leurs pays, celle aussi des droits et libertés.
On espère que ce web-conférence permettra, non seulement une meilleure compréhension d’un phénomène des troisièmes mandats et de ses implications pour les sociétés africaines, mais aussi de jeter des pistes pour une refondation démocratique africaine.
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