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L’USPC (Union Sacrée du Peuple Centrafricain) prend position sur la stratégie de paix en RCA

.20 février 2017.

PAS DE PAIX SANS LES VICTIMES ; NON À L’IMPUNITÉ POUR LES CHEF-BOURREAUX.

NOUS,

UNION SACRÉE DU PEUPLE CENTRAFRICAIN – USPC, organisation citoyenne d’action résolue et pacifique, fondée le 29 septembre 2015 et ayant pour but la défense des intérêts du peuple centrafricain ;

CONSTATANT, avec une vive préoccupation, qu’une opération de communication se met en place depuis plusieurs semaines dans le but de préparer l’opinion publique à la signature, sous l’égide de l’Angola et avec le soutien du Tchad, d’un accord entre les autorités de l’Etat centrafricain et des chefs de groupes armés opérant sur son territoire, à savoir, pour les « ex »-Séléka, Nouradine Adam, Al-Khatim Mahamat, Damane Zakaria, Hisseine Koursi, Moustapha Saboune, Ahmat Senoussi, Aboua Moussa Maoloud, Aboulkhassim Altidjani, Silvain Oumar Bordas et Abdoulaye Lisane, et pour les anti-Balakas, Patrice-Edouard Ngaissona, Maxime Jeoffroy-Eli Mokom-Gawaka, Dieudonné Ndomété, Igor-Ludovic-Béranger Boutoungara-Lamaka, Judicael Orofe-Moganazoum, Jean-De-Dieu Ngaïssona et Guy-Gervais Monkpem ;

RAPPELANT les prises de position et interpellations de l’USPC depuis son acte de fondation du 29 mars 2015, dont il résulte qu’une paix durable en RCA doit être fondée sur une lutte sans concession contre l’impunité dans tous les domaines ;

DÉTERMINÉS à œuvrer pour la mémoire, la dignité et la réparation des victimes plutôt qu’à travailler à la sauvegarde de leurs bourreaux ;

AFFIRMONS SOLENNELLEMENT que nous refusons catégoriquement la perspective d’un accord qui, comme il est envisagé une fois de plus, est conçu pour le seul profit des criminels récidivistes, prévoyant notamment :

  • « La suppression des sanctions et des restrictions de liberté de mouvements des chefs des groupes armés », lesquels seraient devenus « partenaires fiables dans la construction de la paix et de la réconciliation » ;
  • « L’amnistie des crimes de guerre comme solution politique et juridique de la résolution des différends » ;
  • Une justice qui se réduirait à un rapport d’une Commission Vérité et Réconciliation, assorti de la simple reconnaissance par les criminels de leurs crimes et de leur engagement sur l’honneur à ne pas répéter de tels forfaits à l’avenir ;
  • La mise en place d’un statut d’ancien Chef d’Etat « pour permettre à tous les anciens Présidents sans exclusive de bénéficier d’un statut et d’un rang protocolaire et cérémonial leur permettant de vivre dans leur pays ».
  • La transformation des organisations criminelles que sont les structures politico-militaires en « organisations politiques légales ».

METTONS TOUT AUSSI SOLENNELLEMENT EN GARDE DES HAUTES INSTITUTIONS DE LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, mises en place en vertu de la Constitution du 30 mars 2016, contre la forfaiture que constituerait la signature de pareil accord ou, en application de lui, le vote d’une Loi d’amnistie pour les chefs criminels.

Fait à Bangui et à Paris le 20 février 2017

POUR LE DIRECTOIRE DE L’USPC, LE PRÉSIDENT :

 Jean-François AKANDJI-KOMBÉ

AMPLIATIONS :

Institutions centrafricaines : Présidence, Primature, Assemblée nationale, Cour pénale spéciale, Partis politiques ;

Institutions régionales et internationales : MINUSCA, CEMAC, CEEAC, Région des Grands Lacs, Union africaine, Union européenne, ONU, Cour pénale internationale (CPI);

Etats étrangers : Angola, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad, France, Allemagne, Etats-Unis ;

Presse et médias nationaux et internationaux.

EN SAVOIR PLUS SUR L’UNION SACRÉE DU PEUPLE CENTRAFRICAIN (USPC)

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