AVERTISSEMENT
Il y a deux ans jour pour jour, le 15 oct. 2016, les mots qui suivent sortaient de mes entrailles. C’est un serment. Un serment qui lie. Fussions nous quelques uns seulement à nous sentir liés…
Jfak
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NOTRE DEUIL N’AURA PAS DE FIN TANT QUE…
Mourrez en silence que Diable;
Sans troubler notre tranquillité.
Effacez vos restes mutilés, calcinés;
Et ces doigts de cendre qui osent accuser.
Avec vous nous n’étions que de la même Nation;
Mais du même monde nous sommes, avec vos assassins :
Compagnons de réconciliation ;
Frères de DDRR;
A qui Bruxelles tend une main en liasses.
……..
Alors mourrez en silence tombal;
Que la brousse engloutisse vos vilains restes;
Que le feu vous consume jusqu’au dernier atome;
Que nous puissions, décret de bref deuil passé, faire comme si vous n’aviez jamais existé.
…….
À vous autres qui nous reprocheriez…
De ne pas condamner,
Pas arrêter,
Pas juger;
Vous qui n’avez à la bouche que les mots : incurie, impunité zéro, mémoire, libération, patriotisme ;
Gare à la pente glissante du complot, de l’intelligence (avec des morts troubleurs de tranquillité publique);
Reprenez-vous avant de recevoir définitivement la décoration de vrai ennemi de la République…
……..
Mes mères, mes pères, mes sœurs, mes frères, nos enfants, des villes martyrs de Centrafrique, morts à un combat que vous n’avez pas choisi, sur le champ des lâches ;
Je m’incline, mais je vous en conjure ;
Ne reposez pas encore en paix ;
Pas avant de nous avoir insufflé l’énergie nécessaire pour nous lever ;
Pour honorer vos mémoires….
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Jean-François Akandji-Kombé